• la préhistoire 

     

    1. les premiers vivants sur la terre.

    La Préhistoire commence avec l'apparition de l’Homme,Le genre Homo apparaît avec Homo rudolfensis (-2,9 Ma3) puis Homo habilis (-2,4 Ma),deux espèces qui ont coexisté en Afrique de l’Est.Ces deux espèces avaient adopté une locomotion bipède et produisaient probablement des outils, deux traits qui ont longtemps été considérés comme propres au genre humain.Des découvertes plus récentes ont montré que les Australopithèques qui ont précédé avaient eux aussi adopté une locomotion partiellement bipède, mais c'est l'une des espèces des Hominines qui a disparu. Les plus anciennes industries lithiques ont longtemps été considérées comme contemporaines de représentants du genre Homo mais aussi des Paranthropes, formes robustes d’Australopithèques, sans qu'il soit possible de déterminer quel est l’auteur de ces industries.En 2015 a été publiée une industrie lithique datant de 3,3 Ma et provenant du site de Lomekwi 3 au Kenya : elle est nettement antérieure à l'apparition du genre Homo4.Selon que l’on considère que l’Homme est représenté par le seul genre Homo ou également par le genre Australopithecus, la Préhistoire débute donc respectivement il y a environ 3 Ma ou 5 Ma.

      

     Fin de la Préhistoire

    L’utilisation de l’apparition de l’écriture, vers 3500 ans avant notre ère, comme critère marquant la fin de la Préhistoire est problématique à plus d’un titre:

    • celle-ci n’apparaît pas à la même date dans toutes les zones géographiques ;
    • il existe des sociétés n’ayant pas adopté l’écriture, dont la tradition orale est très forte, comme certaines civilisations d’Amérique précolombienne ou d’Afrique subsaharienne, qui ont peu de choses en commun avec les sociétés préhistoriques.

    La notion de Protohistoire a été introduite pour les populations ne possédant pas elles-mêmes l’écriture, mais qui sont mentionnées par des textes émanant d’autres peuples contemporains5. Cette notion n’est pas entièrement satisfaisante.

    • Paléolithique archaïque (ou Très Ancien Paléolithique)
    • Paléolithique inférieur
    • Paléolithique moyen
    • Paléolithique supérieur (arrivée de Homo sapiens en Europe)
      • Industries dites de transition (40 000 - 30 000 ans environ), au sein desquelles le débitage laminaire se généralise, comme le Châtelperronien, en France et en Espagne40,41, et l'Uluzzien en Italie42.
      • Artisans : probablement l'homme de Néandertal pour le Châtelperronien43, inconnu pour les autres industries de transition.
      • Aurignacien (40 000 – 29 000 ans) : première culture de l’Homme moderne en Europe44,45. L’Aurignacien se caractérise par un débitage laminaire et lamellaire46, des outils caractéristiques comme les grattoirs sur lame d’une forme étranglée ainsi que des pointes de sagaies à base fendue pour faciliter leur emmanchement. L'art mobilier et l'art pariétal font leur apparition, avec de nombreuses statuettes et des figurations pariétales en grottes, notamment dans la grotte Chauvet47,48. La domestication du chien49 pour la chasse aurait permis selon certains auteurs aux Homo sapiens d'Eurasie de bénéficier d'un avantage face à l'Homme de Néandertal dans sa recherche de nourriture50,51.
      • Gravettien (29 000 – 21 000 ans) : il se caractérise par l’apparition d’une retouche abrupte particulière, permettant de créer un dos sur les lames, une surface plane plus facile à encoller sur une sagaie avec de la glu ou du mastic52. Les grottes sont toujours ornées (grotte Cosquer53, Gargas54, Mayenne-Sciences55), avec en particulier des mains négatives et des ponctuations. Dans toute l’Europe, apparaissent des statuettes féminines aux fesses rebondies, surnommées Vénus, aux hanches généreuses et à la poitrine énorme et tombante, comme la Vénus de Willendorf56,57. Il pourrait s’agir de symboles de fécondité.
      • Solutréen (21 000 – 18 000 ans), seulement identifié à l'ouest du Rhône, en France58,59,60, en Espagne61 et au Portugal62. Les tailleurs solutréens façonnaient des outils extrêmement fins, retouchés sur les deux faces, au tranchant fin et effilé63. Le plus célèbre est l'outil surnommé « feuille de laurier », en raison de sa finesse. C’est également au Solutréen qu’apparaissent deux outils majeurs : l’aiguille à chas, qui permet de coudre les vêtements, et le propulseur, qui permet de démultiplier la puissance et la distance de jet des sagaies64.
      • Épigravettien, présent à l'Est du Rhône, en France et en Italie65.
      • Badegoulien (19 000 - 17 000) : connu seulement en France et en Suisse, il correspond à l'ancienne dénomination « Magdalénien ancien ». Il se différencie nettement du Magadalénien stricto sensu du point de vue technique (débitage d'éclats) et typologique (abondance des grattoirs et des outils archaïques, rareté des burins et des lamelles à dos)66,67,68,69.
      • Magdalénien (17 000 – 9 000 ans) : le Magdalénien est le dernier complexe du Paléolithique supérieur, qui voit la fin de la dernière glaciation et l’apparition progressive des conditions climatiques actuelles70. Le grand développement du travail de l’os et du bois de cervidé culmine avec l’invention du harpon. Ces matériaux sont utilisés pour réaliser des armes de chasse71. Les magdaléniens pratiquent une chasse souvent considérée comme spécialisée, car certains sites ne livrent les restes que d'une seule espèce, comme le cheval ou le renne72 Des sites spécialisés dans l'abattage d'une seule espèce sont toutefois connus dès le Paléolithique moyen (cf. Coudoulous, La Borde) ; les sites spécialisés n'impliquent pas pour autant que les groupes ne consommaient qu'une seule espèce tout au long de l'année et donc qu'ils pratiquaient une chasse spécialisée73,74. Sur certains sites, le saumon est pêché de façon intensive75. L’exploitation des territoires acquiert une plus grande extension : il arrive que des matières premières ou des coquillages soient retrouvés à des centaines de kilomètres de leur lieu d'origine, mais il est alors difficile de savoir s'il s'agit d'acquisitions directes ou par échange76. L'art pariétal est particulièrement riche et diversifié (Rouffignac77, Niaux78, Roc-aux-Sorciers79, Altamira80, etc.). Le Magdalénien est présent en Europe occidentale (Péninsule ibérique, France, Suisse, Allemagne et Pologne81).

     

    https://youtu.be/8WiGCZ4Tk8o


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